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La pêche au laudjon ou laudion

Dans les années 50, on avait 10, 12 ans, on accompagnait Albert, Louis ou Pinpin, à la pêche au « laudjon » (écriture phonétique car ce terme de «patois » est introuvable dans la littérature du Pays de Muzillac). A Nantes, Saint-Nazaire et en Vendée on utilisait le terme de « vermée » inconnu des Muzillacais. Pêche hyper sportive s’il en est, car on pêchait du « pont d’fer » qui enjambait la rivière Saint-Eloi (1) (au niveau du passage de l’actuel route nationale 165). Très souvent 3, 4, voire 5 anguilles s’accrochaient au «laudjon » et se décrochaient sur le pont. Il fallait alors, faire très vite pour les attraper. En effet, l’ancien pont de fer commençait à rouiller au point que son tablier était devenu un véritable gruyère. Les anguilles, elles, le plus souvent nous échappaient, mais quelques minutes plus tard elles «remordaient » au « laudjon »… Préparation du « laudjon » (paquet de vers). La pêche au « laudjon » est une technique étonnante de pêche à la ligne sans hameçon. Elle est basée sur la dextérité du pêcheur et la voracité de l’anguille. Chaque pêcheur prépare son « laudjon » (pelote de vers) avec patience. Plusieurs « biguets ou buguets » (lombrics) sont enfilés un à un sur un fil de coton. On enroule le fil autour de la main pour faire une pelote. Le « laudjon » est ensuite attaché à l’extrémité d’une canne. Maîtrise du geste. Le pêcheur dépose son « laudjon » au fond de l’eau. Il donne de légères impulsions à sa ligne pour attirer les anguilles. En flairant l’odeur des vers, les anguilles mordent l’appât. Elles s’accrochent les dents dans les fibres du fil de coton. Sentant l’à-coup, le pêcheur n’a plus qu’à relever la ligne lentement et fermement.

(1) La Saint-Eloi est une de ces petites rivières qui ne dépasse pas les 4 m de large et qui se trouve à proximité d’une embouchure, propice donc, à la pêche au « laudjon »… si l’on a déterré suffisamment de « biguets » bien entendu !!

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