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Les Saints vénérés à Muzillac

Les Saints vénérés à Muzillac

Saint Eutrope (Chapelle à la Corderie, ou de la Madeleine)
St Eutrope : Evêque d’Orange ayant réalisé nombre de miracles en faveur des malades et des affamés Ste Marie Madeleine : patronne des exclus et, par extension des cordiers et des lépreux

Saint Apolline (Chapelle de Penesclus)
Apolline vécue à Alexandrie au 3ième siècle. La cité était en pleine essor sur le plan intellectuel et économique. Cependant, dans l’empire romain sévissait l’anarchie. Les chrétiens tels qu’Apolline furent persécutés. Cette dernière mourut en 249 après s’être précipitée dans un brasier, ceci afin de mettre fin aux souffrances, infligées par ses bourreaux qui lui arrachaient les dents une par une. Cette martyre a fait l’objet d’une quarantaine de statues en Bretagne. Elle est souvent invoquée pour apaiser les mots de dents.

Saint Julien (chapelle et place St Julien)

Julien, patron des voyageurs, est un saint légendaire dont on ignore presque tout. Son histoire est contée dans la légende dorée de Jacques de Voragine. Sans le savoir, il aurait tué ses père et mère partis à sa recherche. Cet acte lui avait cependant été prédit par un cerf lors d’une chasse. Il décide alors de servir les autres en devenant passeur d’un fleuve. Ses attributs sont le faucon ou l’épée. Sur la place principale de Muzillac, à l’emplacement de l’office de tourisme actuel, se trouvait une chapelle St Julien, en relation avec les Hospitaliers.

Sainte Adélaïde (chapelle)

Après la Révolution, la remplaçante de la chapelle St Julien, fut appelée Ste Adélaïde, du prénom de la sœur de Louis Philippe qui fit un don de 1000 francs pour sa construction

Sainte Bernadette (Ecole catholique maternelle et élémentaire)
Bernadette ou Marie Bernarde Soubirous est née le 7 janvier 1844 à Lourdes et décédée le 16 avril 1879 à Nevers. Elle est surtout célèbre pour avoir été le témoin d’apparition de la Vierge, à plusieurs reprises, dans une grotte à Lourdes. Entrée en religion chez les sœurs de la charité à Nevers, elle a été béatifiée le 14 juin 1925 par le pape Pie XI

Saint Pol (ancienne église de Bourgpol)
Pol est né au Pays de Galles en 492 et est formé dans l’école monastique de St Ildut. Elle accueillit plusieurs missionnaires de la parole évangélique en Bretagne Armoricaine. Pol quitta l’ile de Bretagne vers 514 et débarqua avec une vingtaine d’amis dans l’île d’Ouessant. Arrivé à St Pol de Léon, il décida de gagner l’île de Batz pour y rejoindre le comte Witur qui y résidait. Ce dernier lui demanda de la débarrasser d’un dragon, qui sévissait dans le pays. Pol se rendit à l’antre du dragon, lui ordonna de sortir, passa son étole autour du coup de ce dernier, le conduisit à la mer et lui donna l’ordre de s’y précipiter. On appela cet endroit « Toul ar sarpant », tou du serpent.

La paroisse de Bourgpol avait une église dédiée à St Pol Aurélien. Une statue en pierre calcaire, le représentant, y est conservée. Il est représenté en évêque avec son étole et sa crosse, sans monstre comme la représentation traditionnelle. Trois verrières du déambulatoire de l’église Ste Thérèse présentent un programme iconographique à St Pol de Léon.

St Isidore (lieu-dit près de Borec)
Isidore était un simple laboureur, marié et père de famille, vivant dans la campagne madrilène aux 11-12ièmes siècles. Il ne fut sanctifié qu’en 1622. Lorsqu’il était en prière, selon la légende, les anges prenaient le relais, l’un au mancheron de l’araire et l’autre près des bœufs.

St Vincent Ferrier (un lieu-dit St Vincent)
Ce religieux est né, en 1350, à Valence en Espagne. En 1368, il entre dans l’ordre des Dominicains. En 1399, il vient voir le pape à Avignon et obtient le droit de devenir pèlerin prêcheur.
En février 1418, se rendant de Nantes à Vannes pour rencontrer le duc de Bretagne, il s’arrête prêcher à Muzillac. En 1419, il vient voir le père abbé de Prières à Billiers. Avant de mourir à Vannes. Très vite, de nombreuses dévotions sont accomplies autour de son tombeau et les frères prêcheurs veulent récupérer ses reliques. Il sera canonisé en 1456 et deviendra saint patron de la ville de Vannes. En 1956, des Valenciens s’arrêtent à Muzillac lors de leur pèlerinage sur le parcours de St Vincent Ferrier.

Saint Marc (chapelle du Moustero)

Né Jean, il est l’un des premiers convertis au christianisme et à l’évangélisation par l’apôtre Pierre dont il est l’interprète. Il traduit les écrits bibliques araméens et latins et rédige le second évangile sous la dictée de Pierre aux alentours de 65. Dans les œuvres artistiques, Marc est symbolisé par un lion.

La chapelle St Marc du Moustero relevait autrefois du prieuré de Bourgerel sous le nom de St Gildas. Le patronyme de St Gildas est vraisemblablement lié aux processions des rogations pour demander de conditions météorologiques favorables aux cultures

Saint Gourlais (hameau avec autrefois une chapelle)

Ce saint qui mourut en 1057 fut le fondateur de l’abbaye de Quimperlé, d’ailleurs son tombeau y est dans l’église Ste Croix. On l’invoque pour les maux de tête et les rhumatismes.
St Gourlais (Gurloes en breton) est le nom donné à un hameau de Muzillac où se dressait autre fois une chapelle. On y fit des inhumations lors de la peste de 1565. Un village du même nom existe au Croisic.

Saint Yves (chapelle de Séréac)

Yves Hélori est né en 1253 au manoir de Kermartin près de Tréguier. Il est mort en 1303. Un luxueux tombeau lui a été construit en 1890 dans la cathédrale de Tréguier, où son crâne est conservé. Il fit dix ans d’études à la faculté de la Sorbonne, complétées par deux années à la faculté de droit d’Orléans. De retour à Rennes, il fut secrétaire à l’évêché de Rennes. Rappelé à Tréguier et exerçant son métier de juge, il devint le saint des pauvres en prenant leur défense. Il est souvent représenté, entre le riche et le pauvre, rendant justice. Très populaire en Bretagne, il fait partie des rares saints bretons à avoir été canonisés (en 1347 à Rome)

Au château de Séréac, on trouve une chapelle domestique dédiée à St Yves. Une statue en bois polychrome représente le saint.

Saint Goustan (Place St Goustan)

Vers l’an 1000, sur l’île d’Ouessant, un jeune ermite nommé Félix délivre des mains des pirates, un captif nommé Goustan. Après un séjour à l’abbaye bénédictine Fleury Sur Loire, il vient rejoindre

Félix à l’abbaye St Gildas de Rhuys. Il mourut en 1040 à Beauvoir sur Mer, face à Noirmoutier. Son corps fut ramené et enterré dans l’église St Gildas qui lui est dédiée.
Les femmes l’imploraient pour protéger les marins lorsqu’ils embarquaient car la légende dit qu’il fut recueilli après l’échouage de son bateau.

Saint Antoine (Chapelle de Penesclus)

Ermite soumis aux tentations, Antoine serait mort en 356 à l’âge de 105 ans. Il est célèbre pour avoir transformé un sanglier, animal méchant et diabolique, en parc animal docile et utile. Le plus souvent, il est représenté avec un cochon à ses côtés. Il fut célèbre en Bretagne avec une quinzaine de chapelles à son nom. La prière d’un « cochonnier » de Plouguerneau atteste du culte rendu à ce

saint : « O St Antoine béni, préservez s’il vous plaît, mes cochons de la peste et le petit dernier sera pour vous. Le saint est aussi évoqué pour retrouver les objets perdus.

Saint Samson (Penmur)

Il est né en 480 au Pays de Galles, comté de Clamorgan. Il suit l’école monastique de St Ildut. Il débarque en Armorique sud de Cancale et prêche dans tout le Nord de notre région. Il fonde le monastère de Dol et y meurt en 565.
Ce nom figure sur une pierre sculptée trouvée à Penmur, dans la rivière St Eloi.

St Corneille (Cornély en breton, chapelle de Trégréhenne)

St Corneille est un pape martyrisé à Rome en 263, avec 22 de ses compagnons. La légende dit qu’à Carnac, il aurait transformé en menhirs, les soldats romains qui le poursuivaient. Son nom a inspiré son rôle de protecteur de bêtes à cornes. Une procession de bovins, jusqu’à la fontaine, était organisé le jour du pardon. Des images pieuses, des cordes bénies étaient censées protéger les animaux. En pays gallo, une pièce était dans le tronc de St Cornély pour demander une protection. Dans la mythologie, plusieurs divinités avaient des cornes : minotaure des Crétois, bœuf Api des Egyptiens, Kernunnos pour les celtes.

Ste Thérèse (Eglise paroissiale et collège Ste Thérèse)

Ste Thérèse est normande, elle rentre au carmel de Lisieux à l’âge de 15 ans. Atteinte de tuberculose, elle meurt en 1897 à l’âge de 24 ans.
Ouverte au culte en 1934, l’église paroissiale fut consacrée sous le vocable de Ste Thérèse de l’enfant Jésus. Le collège catholique, proche, a pris le même nom.

Ste Ursule (couvent des Ursulines avant la Révolution)

La « Passion de Ste Ursule » fut écrite au IXème siècle. L’auteur avait imaginé qu’Ursule était la fille d’un des rois de Bretagne insulaire. Cette princesse, ayant vécu au Vème siècle, fut envoyée sur le continent pour épouser un prince païen. Au retour d’un pèlerinage à Rome, avec le concours de 11000 vierges dont St Avoye convertie au christianisme, elle repoussa les avances du chef des Huns qui occupaient la vallée du Rhin. Son culte s’est surtout développé par l’implantation de la congrégation des Ursulines, ordre fondé en 1535 par Sainte Angèle Mérici en Italie.

A Muzillac, le couvent des Ursulines (englobé dans le Centre Culturel actuel) a été fondé en1678 par Vincent-Exupère de Larlan, comte de Rochefort et sa femme Jeanne-Renée de Kerouartz.

St Eloi
Saint Éloi est presque universellement prié pour les chevaux en Bretagne. Il a pris la place du principal patron, saint Thélo et celle de saint Alar (ou saint Alor), parce qu’en breton Éloi se prononce Elar, Alar,»
Une chapelle St Eloi existait à Penesclus près du pont sur un plan de 1759. Il y avait une bénédiction des chevaux.

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