Les jeunes gens pouvaient se rencontrer lors des grands travaux agricoles, lors des mariages ou simplement à la sortie des messes en se donnant rendez-vous l’après-midi pour garder les troupeaux.
La demande officielle était réalisée à l’aide d’entremetteur appelé “vache à beurre” (Marzan) ou “pied plat” (Arzal). Le mariage était fixé rapidement, hors cependant de certaines périodes comme l’Avent ou le Carême. Le musicien pouvait être déterminant pour la date, à cause de ses disponibilités.
Mariage à Billiers vers 1900 : les invités autour des tables
Rapidement, il fallait acheter le tissu et réserver les couturières comme les menuisiers pour les meubles. Huit jours avant la cérémonie, les invitations étaient faites par les futurs mariés mais aussi les garçon et fille d’honneur (les prious).
Le dimanche précédent le mariage, les jeunes filles du “camber” étaient chargées de confectionner les fleurs de papier qui décoraient les chevaux, les charrettes du cortège mais aussi la table des mariés. Le lundi était occupé avec l’abattage des animaux, les épluchures, les convoyages des “charlots”, de tables, des bancs et échelles, des fagots, du bois et des barriques.
Le mardi était le jour de la cérémonie. De chez lui, le marié était accompagné pour aller chercher « sa » mariée. Elle se cachait, les garçons la suppliaient de sortir et chantaient. Après quelques cuillerées de fricassée, le cortège se dirigeait en chantant vers la mairie, puis vers l’église. Ensuite, c’était la tournée des cafés avec des danses à l’extérieur. A Arzal, le curé interdisait les danses auprès de l’église.
Toujours en chantant et en dansant le bal à quatre, les invités se dirigeaient vers le pré où étaient disposés les tables et les bancs. Quand ceux-ci venaient à manquer, ils étaient remplacés par des échelles disposées à l’horizontal. Souvent, les invités avaient apporté assiettes et couverts. Le menu était composé de soupe de bœuf, de fricassée, de bœuf gros sel, le tout servi avec du cidre. Avec 200 à 300 invités, il fallait du personnel : des cuisiniers, des serveurs et des cambusiers.
Les boulangers des deux familles avaient livré des miches de douze livres. Durant l’après-midi, les musiciens et les chanteurs étaient très sollicités pour faire danser des rondes puis des polkas. A Muzillac, était appelé “débauchage” une coutume qui consistait à taper sur l’épaule d’un cavalier, pendant une danse, pour lui emprunter sa cavalière. Les changements n’étaient pas toujours acceptés de bon gré.
Mariage vers 1940
Pendant ce temps, les invités achetaient leur cadeau à l’étal du marchand de vaisselle qui s’était installé sur les lieux de la noce. A la maison, ils pouvaient voir “l’agouvro”, c’est à dire les meubles choisis par les mariés.
Comme les filles devaient rentrer tôt, la soirée ne se prolongeait pas après la tombée de la nuit. Les mariés dormaient, en principe, séparément pour respecter la nuit de la Vierge. Le mercredi matin avait lieu la messe des défunts avant de se retrouver pour manger et danser. Le rangement et le nettoyage duraient jusqu’au jeudi. Les restes de nourriture étaient consommés sur place.
La photo de mariage, quand la richesse le permettait, était réalisée plus tard, car il fallait se rendre à Vannes chez “Cardinal”.
Extrait du Courrier Morbihannais du 25 août 1912.Urbain Paul Anne Marie Mauduit né le 12 octobre 1849 à Muzillac, fils d’Urbain-Fidèle-Marie et Celestine-Marie-Joseph Le Bobinnec, petit-fils de Louis-Fidèle [...]
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