Accueil / Bâtiments & monuments / Bâtiments civils, petit patrimoine / Le pont de fer

Le pont de fer

Mis en service le 10 mars 1909, de structure entièrement métallique (d’où son nom) enjambant avec élégance la rivière Saint-Éloi, le pont de
fer fut réalisé pour assurer le passage de la voie ferrée reliant alors Vannes à La-Roche-Bernard desservant au passage Theix, Surzur, Ambon, Muzillac et Diston-Arzal. Il servait de frontière administrative au domaine maritime.
Il vit passer tous les convois jusqu’en 1935 où le train fut remplacé par un service de cars. Il reprit du service en 1939 à la suite de la réquisition des véhicules et ce jusqu’en 1946 où il fut totalement abandonné.
Le jour de la mobilisation, un jeune homme de Nivillac se jeta du train en marche et tomba dans la rivière, sous les yeux horrifiés des lavandières craignant le pire.
Les écoliers des villages du Cosquer, Bavallan, Yoff et de Tissac empruntaient le pont après avoir traversé les marais.
Certains de ces « garnements » avaient comme jeu favori la course sur les rambardes pourtant peu larges sous l’oeil inquiet des lavandières.
Au second plan de la photo on remarque une vieille bâtisse abattue à cause de son état de délabrement. Les derniers propriétaires étaient, M. Belon (secrétaire de mairie avant 1914) et ses deux soeurs. Ils tenaient une petite boutique place de la mairie (emplacement actuel de la bijouterie) et
vendaient des lampes à pétrole, des bougies et divers accessoires.
Ceux-ci avaient fait construire deux chaudières en terre cuite, où moyennant deux sous par jour, les lavandières attitrées pouvaient y faire bouillir leur linge en fournissant leur bois. A cette époque pas de lessive « qui lave plus blanc que blanc », la cendre de bois tamisée avec soin en faisait office.
Le séchage s’effectuait sur les buissons environnants.
Deux autres ponts participaient à l’écoulement des eaux vers les marais. Malheureusement, lors de l’implantation de la RN 165, ils furent supprimés.

D'autres articles dans cette catégorie

Le chaume

Un matériau traditionnel (paille de seigle ou roseau) abandonné à cause des risques d'incendie

Lire la suite