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Maison noble de la Fuye

une construction inconnue de beaucoup de Muzillacais, pourtant à deux pas de la place du Marché

:

« Maison noble de La Fuye »

Cette maison, propriété de la famille Le Vaillant, est « la maison noble de la Fuye » donnée le 16 mars 1680 par Mr et Mme Vincent Exupère de Larlan aux Ursulines de Poërmel pour leur installation, complétée d’un fonds de terre où sera construit le couvent, avec pré, jardin etc..( ci-dessous acte de donation notarié).

« Les seigneur et dame de Lanitré, dit le nouveau contrat, exécutant l’acte de fondation du 17e d’apvril 1678, ont donné, cédé et transporté, et par ces présentes donnent, cèdent et transportent, purement et simplement, aux dames religieuses acceptantes, scavoir est, la maison noble de la Fuye, jardin, fuye et pré au derrière, situés en cette ville de Muzillac, contenant ensemble de fonds, suivant le mesurage en fait ce jour par Me Jean Le Gruyer, priseur, et arpenteur, en présence du d. seigneur fondateur et de nous nottaires, cinq journaux, moins dix cordes et cinq sixiesmes de corde, avec leurs appartenances, servitudes et dépendances, sans réservation..

A la charge aux d. dames religieuses de tenir et relever les d. choses du roy nostre sire sous la sénéchaussée de Vannes, au bailliage de Muzillac, de payer et acquitter à l’advenir les fouages deubs sur le d. pré, et autres charges s’il s’en trouve ; et de payer en outre aux d. seigneur et dame de Lanitré sur le d. fonds un demi escu d’or de rente, de redevance annuelle et perpétuelle, payable à chaque 6e jour de may, jour de leur première entrée en la ville de Muzillac, à commencer le premier payement au 6e de may prochain, et ainsy continuer d’an en an à perpétuité.

Déclarent outre les d. fondateurs transporter les d. droits aux d. dames religieuses, quittes de tous frais et de lods et ventes, et au moyen de ce ils demeurent déchargés de l’obligation de leur payer la somme de 2.400 livres, dont ils ont payé la rente de 150 livres jusqu’au 6e de may prochain… Les d. dames obtiendront l’amortissement du fonds à leurs frais, comme elles verront bon estre, et feront bastir et édiffier leur convent aux points, charges et conditions portées par le d. acte de fondation.

Déclarent outre les d. fondateurs transporter les d. droits aux d. dames religieuses, quittes de tous frais et de lods et ventes, et au moyen de ce ils demeurent déchargés de l’obligation de leur payer la somme de 2.400 livres, dont ils ont payé la rente de 150 livres jusqu’au 6e de may prochain… Les d. dames obtiendront l’amortissement du fonds à leurs frais, comme elles verront bon estre, et feront bastir et édiffier leur convent aux points, charges et conditions portées par le d. acte de fondation.

La tour/fuye/colombier existe toujours sur l’arrière du bâtiment.

Devenue auberge « où pend l’enseigne du Bras d’or, tenue par le sieur Girard » comme en témoigne un acte de 1773 (doc.J.Trichard), mentionnée en 1833 sous l’appellation « Le Bras d’or » au nom de Trémant Joseph, puis propriété du sieur Gautier qui : « Vend à boire et à manger, Loge à pied et à cheval, Remise et écurie », elle est encore visible avec son enseigne au début du 20e siècle (carte postale de 1904).

Descriptif :

Trois lucarnes aux linteaux curvilignes soulignés d’un bandeau et aux frontons en bâtière, larmier en doucine. Dans l’entrée, porte en plein cintre mouluré, donnant accès à la tour d’escalier ; de l’autre côté de la cloison de l’entrée, une seconde porte semblable dans ce qui devait être la salle de l’auberge. Escalier de bois dans la tour à l’arrière de la maison, porte en anse de panier donnant sur la cour. Tour d’escalier en angle avec les anciennes écuries, avec toiture à quatre pans, galbée, débordant de la tour à chaque angle. Sur la charpente de la tour, on distingue des traces de torchis sur les chevrons et des pointes sur les entraits, suggérant que le sommet de la tour fut habité à une certaine époque. Dans la charpente de la maison, des croix de Saint André servent de poinçon au milieu de chaque travée, et aux extrémités, la présence d’arbalétriers en angle et d’entraits en rayon, indique que la toiture était autrefois à quatre pans comme celle de la tour.

              

Source : CAUE 2004. Photos : CAUE &Fonds patrimoine mairie.

De

Descriptif :

T

              

Source : CAUE 20

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