Accueil / Histoire, évènements / 20ième siècle / Le Certificat d’Etudes Primaires : “Le certif”

Le Certificat d’Etudes Primaires : “Le certif”

Créé en 1866, sous le Second Empire, par Victor Duruy ministre de l’éducation, « le Certif » était un examen qui sanctionnait la fin de l’enseignement primaire. L’organisation de cet examen devint obligatoire en 1882 par la loi Jules Ferry. Suite à la création des collèges, il fut supprimé en 1989. A l’origine, les candidats devaient avoir 12 ans au 31 décembre de l’année où ils se présentaient, puis 14 ans à partir de 1936. Des commissions d’instituteurs dont un représentant de l’enseignement privé, venant d’autres cantons, se réunissaient au cheflieu, et étaient chargés de procéder à l’examen. L’inspecteur de l’enseignement primaire présidait de droit.

L’examen comprenait une seule série d’épreuves : une dictée suivie de trois questions, une composition de calcul : deux problèmes, une rédaction, une interrogation écrite comportant une question d’histoire, de géographie, deux de sciences, un exercice de dessin ou de travail manuel (couture pour les filles), la lecture d’un texte, une épreuve de calcul mental, une épreuve de chant ou récitation, l’écriture notée sur la rédaction.

A Muzillac, la dernière session eut lieu fin des années soixante. Cet examen se passait au mois de juin, à l’école publique de garçons, rue de Billiers.

La veille de l’examen, le directeur recevait les listes des candidats présentés par les écoles publiques et privées du canton. Il les inscrivait par ordre alphabétique sur le procès-verbal. Il veillait à la préparation des salles d’examen et de correction et à les agrémenter avec ses collègues de bouquets de marguerites, de coquelicots, de bleuets cueillis dans la campagne.

Le jour prévu, les candidats arrivaient à pied, à vélo, en voiture, en car voire en char à bancs. Leurs maîtres les accompagnaient souvent, certains en soutane ou en habit de religieuse. Les enseignants, membres d’un canton limitrophe dont un de l’enseignement privé, assuraient soit la surveillance des épreuves, soit la correction, soit le secrétariat (totaliser les points, compléter les diplômes).

A midi, fin des épreuves écrites, les membres des commissions prenaient leurs repas au restaurant “Bon Accueil”, sur l’ancienne place de la mairie, les candidats leur “casse-croûte”, souvent en plein

A 14 heures, débutaient les épreuves orales jusqu’à environ 17 heures. Alors, les différentes commissions se réunissaient surtout pour discuter des cas litigieux. Examen terminé…. 

Ensuite, devant l’école, l’inspecteur donnait oralement le nom des lauréats : cris de joie ou larmes, suivis de la distribution des diplômes.

Le certif

D'autres articles dans cette catégorie