L’étrèpe à oreillettes 1821
L'étrèpe est un outil courant dans les fermes pour récolter des ajoncs
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Gravelotte (Moselle) et ses environs sont le siège de terribles combats au cours de la guerre franco-prussienne en août 1870. Les deux batailles de Rezonville le 16 août et de Saint-Privat le 18 août sont parfois englobées sous la dénomination de « bataille de Gravelotte ». On ne sait si c’est la densité du tir des armes à feu et des canons ou le nombre de soldats tombés sur le champ de bataille qui a donné naissance à l’expression « ça tombe comme à Gravelotte » ou « pleuvoir comme à Gravelotte » lorsqu’il pleut ou grêle énormément.
On déplore près de 5 300 morts et 14 500 blessés prussiens et 1 200 morts, 4 400 disparus et 6 700 blessés français. L’armée française choisit, malgré une égalité franco-allemande, d’abandonner le terrain pour se réfugier à Metz. C’est le tournant de la guerre de 1870. La bataille de Gravelotte est la dernière bataille occidentale où la cavalerie a eu un rôle à jouer.
C’est au cours de cette bataille que Guillaume Dujour, muzillacais né à Penesclus le 6 juillet 1843, fils de Vincent, tisserand, et Julienne Catreveau, fut blessé à la cheville gauche. Transporté dans une ambulance de campagne, il décède un mois plus tard.
Ce n’est que deux ans plus tard que son acte de décès parvient à la mairie de Muzillac pour être transcrit sur le registre des décès.
A cette époque le service militaire se fait par tirage au sort et dure 6 ans (loi Gouvion-Saint-Cyr de 1818); les plus riches peuvent s’en exonérer en payant une taxe à la Caisse de dotation de l’armée. Issu d’un milieu modeste, Guillaume Dujour, n’a pu y échapper.
Une peinture d’Alphonse Neuville représentant une section d’infanterie française défendant un coin de cimetière lors de la bataille de Gravelotte / Saint-Privat le 18 août 1870, permet d’imaginer l’intensité du combat auquel a participé Guillaume Dujour.
Transcription de l’acte :
« République Française. Par ordredu ministère de la guerre, le directeur général certifiequ’un extrait mortuaire déposé aux Archivesde la guerre est conçu ainsi qu’il suit :Traduction : Guillaume Dujour natif de Muzillac (Morbihan) âgé de vingt-sept ans, en dernier lieu soldat au vingt-troisième de ligne , ayant servi cinq ans , a été porté le vingt-quatre août mil huit cent soixante dix de l’ambulancelibre française à l’ambulance de campagne numérosept de Gravelotte, et y est mort le vingt-trois septembremil huit cent soixante dix ses suites d’un coup de feu à la cheville gauche. En foi dequoi. Gravelotte le vingt trois septembre mil huit cent soixante dix. Suivent les signatures et légalisations.En foi de quoi le présent certificat a été délivré pour servir etvaloir ce que de raison. Fait à Versailles le trente novembre 1872. Pour le conseiller d’Etat directeur général, le chef de service. Signé illisiblement. Enregistré pas nous Alexandre d’Andigné maire et officier de l’Etat civil de lacommune de Muzillac, en vertu de l’article 80du Code Civil ce jour neuf décembre mil huit cent soixante douze.A d’Andigné. »
Sources :
– Wikipédia– Registres des décès de la ville de Muzillac– Site http://gravelotte.org/pages/histoire.html
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