La Révolution : 1789

Juste avant la Révolution, Muzillac avait pour seigneur Gabriel René Le Valois, chevalier, comte de Séréac. La plupart des ter- res, moulins ou droit de pas- sage appartenaient aux nobles ou au clergé : Comte de Séréac, couvent des Ursulines, et surtout à l’abbaye de Prières.

Le 5 avril 1789, a lieu la signature du Cahier des Charges pour les Etats généraux, plaintes et doléances, dans la sacristie de l’église de Bourg Pol, lieu ordinaire pour délibérer.

« Les habitants de la paroisse de bourg Paul Muzillac, évêché de Vannes en Bretagne, en renouvelant les sentiments de respect, d’obéissance qu’ils ont toujours eu pour leurs Souverains et continuant de reconnaître au Roy seul appartient d’estre législateur, voyant d’ail- leurs que Sa Majesté Bienfaisante a écouté favorable- ment les demandes et réclamations du Tiers Etat… »

Les rédacteurs de ce texte ne sont pas encore frappés de la fibre révolutionnaire. Dans la suite du texte, ils réclament surtout une meilleure équité dans le paie- ment des taxes et des impôts :

1er article : une nouvelle répartition de la capitalisation entre les ordres et à l’intérieur du tiers

2e article : l’égal des vingtièmes sur place, par les parois- siens eux mêmes calculés par unité familiale et versés à la province. En 1789, le tiers état de Bretagne réclame 300 000 livres aux Provinces)

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3e article : le remboursement au Tiers des avances fai- tes par lui au titre des fouages (impôts extraordinaires calculés par unité familiale et versés à la province. En 1789, le tiers état de Bretagne réclame 300 000 livres aux Provinces)

4e article : l’abolition de la corvée des routes, rempla- cée par un impôt payé par tous.

5e article : la suppression du droit franc fief (les roturiers qui possèdent des terres paient cet impôt)

6e article : la répartition proportionnelle des impôts : service de la milice, logement des troupes de garnison ou de passage, transport de leurs bagages.

7e article : réorganisation politique et sociale de la nation.
Les personnes, sachant écrire, ont laissé leur signature : Gillot de Kerhardene, notaire, Guillaume Mauduit, avo- cat, futur maire et directeur du district, républicain, Pierre Girard, républicain et futur commissaire du direc- toire, Charles Nicolas, futur officier municipal, Jean Clave, commerçant, Nicolas Le Cueff, aubergiste, Duboys, fermier principal de Kervézo, futur maire, Pierre Magres, notaire, Serec, futur maire, Vincent Gueho, Pierre Queric, Quistrebert, Le Floch.
Quatre personnes sont désignées pour porter ces doléances à Vannes le lendemain 6 avril : Gillot De Kerhardene, Jacques Trémant, Ollivier Saludo et Louis Rousse